Écouter mon cœur. Écouter ma petite voix intérieure. C’est ce que j’ai fait au cours des derniers mois.
Ce n’est pas une mince tâche et ça ne se fait pas en claquant des doigts. No, non!
C’est sur le long terme. Une affaire qui a commencé, dans mon cas, un peu avant la pandémie. Moi emploi de journaliste, domaine dans lequel je gravite depuis plus de 13 ans, commencé à me créer plus d’angoisse que de joie.
Frapper un mur
Ma réalité étant tout autre, avec trois petits garçons, comparativement à la journaliste sans ou avec un enfant, n’était plus la même. Je voulais passer du temps avec mes enfants, ma famille, et du temps de qualité. Non pas être accrochée à l’actualité 24/7. Je le faisais depuis des années. J’en avais soupé. Ça commençait à m’horripiler en plus du rythme effréné qui accompagne ce type d’emploi et de la pression de performance. BANG! J’ai frappé un mur. J’étais épuisée.
J’ai démissionné après plusieurs mois à me refaire une santé physique et mentale. Des mois pendant lesquels j’ai réfléchi, beaucoup. Jusqu’à mettre le doigt sur le bobo. Puis, je me suis inscrite à l’université dans le programme éducation préscolaire et enseignement primaire. Parce qu’il n’y a pas d’âge pour effectuer un retour aux études, réorienter sa carrière, faire virage à 180 degrés. L’enseignement était mon second choix lorsque je me suis inscrite à l’université, la première fois. J’ai préféré le journalisme.
Donc, j’ai débuté les cours. J’ai fait de la suppléance et j’ai même travaillé en service de garde en milieu scolaire. J’aimais être en présence de ces petits humains fascinants et adorables. J’étais passionnée, dès le départ, mais plus les mois passaient et plus je sentais un vide. Comme s’il me manquait un gros morceau. La rédaction me manquait énormément. Malgré mon projet de livre et mon blogue. Cet univers, peu importe sa forme, j’en avais soif. J’étais déshydratée.
Petite voix intérieure
J’ai pris la difficile décision de mettre un terme à mes études. Moi qui déteste quitter avant d’avoir achevé. Je devais lâcher prise. J’ai démissionné de mon travail au service de garde et j’ai cessé la suppléance progressivement. J’ai mis tous mes efforts au profit d’une recherche intense d’emplois dans le domaine de la rédaction. J’ai eu des contrats de pige, par-ci, par-là, qui m’ont confirmé que j’en avais tellement besoin. Que c’était inné, ancré en moi. Que c’est le prolongement de ma personnalité et que c’est le chemin que je dois suivre.
Et comme pour renforcer cette idée, une opportunité inespérée s’est pointé le bout du nez ce printemps. Je ne pouvais laisser filer cette occasion que j’ai saisie parce qu’il est impossible de savoir si elle se représentera un jour. J’ai soumis ma candidature et pris part au processus en démontrant mes forces et mes faiblesses parce que rendu à mon âge, fuck la bullshit, what you see it’s what you get. J’ai misé sur l’authenticité et ces vibrations dans mes tripes qui résonnaient au point où elles teintaient les mots qui sortaient de ma bouche.
Et il y a quelques semaines, j’ai su que j’avais décroché ce poste tant convoité. Je devais me pincer. Tsé, dans la vie, on a tous un dream job, un emploi de rêve qu’on souhaiterait exercer jusqu’à la fin de notre vie. Bien moi, mon emploi de rêve, j’y ai accès depuis lundi et je capote tant par l’équipe avec qui je travaille que par les tâches que je réalise.
Et tout ça, je n’aurais pu l’obtenir si je n’avais pas écouté mon cœur, ma petite voix intérieure. Oui, j’ai dévidé de la trajectoire et j’ai emprunté quelques détours, mais ils s’avéraient des passages obligés afin de retrouver le droit chemin.
Ça vient me chercher jusque dans les tripes. Ça gonfle mon cœur de bonheur. Ça me fait sourire et me rend légère. J’en remercie la vie tous jours depuis. Et je me dis aussi qu’on devrait tous ressentir la même chose dans chacun des projets majeurs de notre vie. Si on se sent étouffé, épuisé, opprimé, déprimé, à bout, peu importe. On devrait prendre un temps d’arrêt question de porter attention à notre petite voix intérieure. De l’écouter attentivement et de suivre ces quelques conseils qu’elle nous souffle à l’oreille. Parce que souvent, c’est le porte-voix de notre cœur qui sait très bien ce dont il a besoin pour être heureux, au quotidien.
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