On le savait que l’Halloween 2020 ne ressemblerait en rien à celles auxquelles nous sommes habitués.
Ces fameuses soirées où pratiquement toutes les maisons du quartier sont décorées et prises d’assaut par des petits monstres qui déambulent en grand nombre dans les rues, à la recherche de friandises.
Cette année, COVID-19 oblige, ce n’est pas tous les petits monstres qui défilaient dans les rues. Certains, oui, et d’autres, comme les miens, non. C’est un choix bien personnel.
Les maisons étaient beaucoup moins décorées et les gens qui ont décidé d’offrir des bonbons ont usé d’imagination : glissades en tous genres pour y faire tomber les bonbons et ainsi respecter le fameux deux mètres de distanciation sociale ou encore systèmes libre-service.
Ici, nous n’avons pas fait de porte-à-porte traditionnel. Nous sommes allés parader chez les grands-parents et la tante qui nous ont donné des friandises et nous avons remarqué que les rues étaient tristement désertes. Peu de petits Halloweeneux marchaient dans les rues, mais ceux qui le faisaient étaient beaux à voir. Les enfants les regardaient, amusés. On se promenait en voiture et on regardait les décorations, les costumes, absorbés par une ambiance fort différente.
Avant notre départ, j’avais pris soin de décorer la maison parce que nous avions prévu un souper costumé dont le menu avait une thématique « monstrueuse » pour terminer par un dessert farfelu. Puis, nous sommes allés faire notre petite tournée familiale et nous avons rencontré les cousins.
On a d’ailleurs pris notre traditionnelle photo d’Halloween avec les cinq garçons qui ont grandement évolué. Ils étaient beaux à voir. Vraiment. Excités. Les yeux brillants. Heureux. Comme si, l’espace d’un samedi soir, plus rien n’existait que d’avoir du plaisir, costumé et heureux.
J’aimais aussi me perdre dans cette idée. Cela dit, les plus vieux étaient tristounets parce qu’eux savaient que cette Halloween ne ressemblait pas à celles auxquelles nous sommes habitués. Une fois dehors, ils voulaient frapper aux portes, récolter des bonbons. Ça brise le cœur. On a discuté beaucoup, mon plus vieux et moi. Même s’il comprend pourquoi, il trouve ça plate et je peux le comprendre. On a tous très hâte de retrouver notre normalité. Ça viendra, mais entre temps, il faut être patient.
Quand nous sommes revenus à la maison, samedi soir, les trois petits voisins du même âge que nos garçons avaient installé une corde à linge à bonbons devant leur résidence. Il restait trois petits sacs. Quel hasard. Les garçons voulaient y aller. Je leur ai permis. J’ai désinfecté les friandises avec de l’eau savonneuse en entrant dans la maison et juste ça, ça a fait leur soirée.
On est ensuite descendus au sous-sol pour une soirée cinéma. On a regardé un classique : Ghostbusters, en mangeant des friandises, le cœur léger, les yeux brillants et le sourire aux lèvres parce que malgré tout c’est Halloween était anormale, mais amusante!
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