Ce matin, lorsque nous nous sommes levés, le temps était maussade.
On prévoyait de la pluie. TSE, le genre de journée où tu devras user d’imagination pour divertir ta progéniture qui soupire déjà d’ennui 30 minutes après s’être levée.
Donc, ce matin, tout était NUL. La journée allait être nulle parce qu’il ne fait pas beau et qu’on ne peut pas jouer dehors. Il n’y a rien à faire, c’est plate. Merci à mon garçon de sept ans pour son POSITIVISME contagieux qui s’est vite transmis à ses frères.
J’ai donc proposé qu’on aille se promener dans le Vieux-Québec. Un pique-nique sur les plaines d’Abraham, où ils pourront s’amuser librement et brûler en masse de gaz avec le chien, suivi d’une petite virée dans les rues avoisinantes.
L’idée plait à deux des trois garçons. Il faut croire que mon préadolescent de sept ans n’est pas d'humeur…la journée va être longue!
Alors j’ai préparé des sandwiches, des crudités et tout ce dont nous avions besoin pour nous sustenter. Et nous sommes partis vers 11h45.
Une fois sur place, les garçons courraient librement, criaient et s’amusaient. Nous nous sommes vite installés pour manger avant de nous faire prendre par la pluie parce qu’il faut dire que le ciel était très incertain.
Le pique-nique s’est somme toute bien déroulé. Ils ont enchaîné avec des roulades sur les collines des plaines d’Abraham. Ils rigolaient. Ils étaient beaux à voir. Je me disais que c’était finalement une bonne idée.
Jusqu’à ce qu’on décide de se promener un peu. Mon plus vieux a commencé à chialer. C’est nul marcher. Ils se sont mis à courir partout et à ne pas écouter les consignes jusqu’à ce qu’ils croisent des canons.
Alors ça, c’est trop cool. Ils se sont assis à l’intérieur des chars d’assaut, sur les canons, ils avaient du plaisir. Je croyais bien que c’était dans la poche. Après plusieurs minutes, nous avons décidé de retourner au véhicule pour nous stationner ailleurs afin de poursuivre notre promenade parce que des gouttelettes commençaient à tomber. C’était le party dans la voiture. Ça sautait partout, ça riait, ça se mettait du Purell partout sauf sur les mains.
J’ai menacé qu’on retourne à la maison. Les garçons se sont calmés. Nous nous sommes stationnés à proximité du château Frontenac et nous avons marché dans les rues tout autour avant de nous rendre sur sa terrasse.
Les deux plus vieux n’arrêtaient pas de se plaindre qu’ils avaient soif. Je leur ai proposé qu’on s’arrête quelque part pour s’acheter à boire. Il y avait une petite crèmerie. J’ai donc suggéré de leur acheter une crème glacée.
Lorsque je suis ressortie avec les glaces, le bébé était vraiment content, mais les deux autres se sont plaints que de la glace ne ferait que leur donner encore plus soif, que c’était NUL parce que je n’avais pas acheté de breuvage. TSE, dans la catégorie merci maman. Si j’avais acheté seulement de l’eau, ils se seraient plaints qu’ils avaient faim…haha!
Alors j’ai sorti ma bouteille d’eau pour les hydrater. C’est certain qu’à force de se plaindre, ça donne soif…
Le plus jeune mangeait très bien. Mon préadolescent a trouvé le moyen de renverser sa crème glacée sur son chandail, ses pantalons, il tenait son contenant tout croche et ça ne faisait que couler. TSE, quand même ton garçon de deux ans mange mieux que lui…
Et mon garçon du milieu s’est assis par terre pour manger essuyant ses mains sur l’asphalte pour retirer l’excédent de crème glacée et les lécher ensuite. Arkeeee. Vive les microbes surtout en temps de COVID-19!
Seul bébé a tout mangé. On a jeté le reste et poursuivi notre route vers la voiture à travers les « c’est long », « je suis fatigué ».
C’était le cas, parce qu’à peine cinq minutes après notre départ, les deux plus jeunes ronflaient. Le hic, c’est que nous sommes arrivés à la maison rapidement et nous avons dû les réveiller. Les crises de bacon interminables auxquelles nous avons eu droit. Morale de l’histoire, je pense qu’aujourd’hui, peu importe ce que j’aurais proposé, ça aurait donné le même résultat parce que les enfants étaient de cette humeur-là.
C’est juste un peu frustrant quand tu te fends en quatre pour trouver une activité amusante, qui sort de l’ordinaire et que tes enfants passent leur temps à chialer pour tout et rien sans sembler apprécier le moment. Ça gâche un peu ton plaisir à toi, inévitablement, même si tu pars super motivée. Et ça, c’est NUL!
J’essaie beaucoup de leur faire réaliser la chance qu’ils ont de pouvoir vivre ce genre de journée. Bon, ma mémoire me fait défaut, mais je présume que ma soeur et moi en avons fait voir de toutes les couleurs à nous parents… Au final, c’est ça, un enfant! On réalise beaucoup plus tard!
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