Ce week-end, j’ai ENFIN décoré l’intérieur de notre maison. J’ai sorti mes bacs d’ornements de Noël, le sapin et hop, j’ai laissé la magie opérer.
Et cette magie, j’en avais grandement besoin après une semaine particulièrement éprouvante sur le plan familial avec l’un de mes cocos qui a une luxation et une fracture du coude et qui a dû être opéré vendredi.
Une semaine particulièrement émouvante parce qu’on a aussi appris que le père Noël callait « off » pour le réveillon, cette année. Les festivités de Noël en famille sont relayées aux oubliettes. Interdiction de célébrer en famille après une année de merde ou mauvaises nouvelles par-dessus mauvaises nouvelles se succèdent.
Ça m’est rentré dedans, oui. Un peu moins que je ne le croyais parce que dans ma course folle aux urgences, au CHU de Québec pour des rendez-vous puis l’opération de mon fils, au boulot et aux examens, j’avais comme pas trop le temps d’analyser tout cela.
Maintenant que le stress est tombé, je peux te dire que ça me fait mal. Noël, pour moi, c’est magique, c’est familial, c’est vivant, c’est grandiose, ce n’est pas plate et c’est surtout important. Encore plus depuis que j’ai des enfants. De savoir que je ne pourrai pas célébrer avec mes parents, ma sœur, ses enfants et tous ces êtres chers me crève le cœur. Est-ce que ça me fâche? Non, parce qu’au fond je comprends le comment du pourquoi, mais ça ne me fait pas moins de peine. Bien au contraire.
J’ai la gorge nouée. Le cœur en miettes. J’essaie de ne pas trop y penser sauf qu’en décorant mon sapin, hier, et en écoutant de la musique de Noël, j’avais envie de brailler. Parce que cette année, Noël aussi sera différent. Mes enfants croient encore au père Noël. Il avait l’habitude de laisser les cadeaux à la maison le soir du réveillon pendant que les garçons et les cousins mordaient à notre plan magique. C’est toujours si beau à voir.
Cette année, ces garçons à la relation tissée serrée ne pourront pas fêter ensemble. Ça, ça me fait mal. Ça me fait aussi mal de penser que ce sera un Noël perdu, jamais rattrapé et c’est encore plus difficile à accepter pour ces gens plus âgés dont les Noëls sont comptés.
Puis, ce matin, je me suis dit que je ferais abstraction de tout cela. Du moins, je vais essayer. On se met dans l’ambiance avec les décorations, la musique, les préparatifs et on a même concocté nos pains d’épices qu’on a décorés avec amour. Ça sentait le temps des Fêtes dans la maison.
Cette année, Noël sera différent. Je vais sûrement pleurer ENCORE le soir du réveillon. Je suis comme cela. Une chose est certaine, toutefois, c’est que de la dinde, des pâtés, de la bûche, des pains fourrés, etc. Il y en aura sur la table soigneusement décorée pendant que la musique joue à tue-tête et qu’on festoie jusqu’à ce qu’on s’endorme. Parce que c’est cela le temps des fêtes et ça le restera qu’on soit cinq, onze ou trente. Je prendrai juste un petit peu plus de vin pour noyer ma peine, mais ça, c’est un secret!
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