Aujourd’hui, j’ai soufflé une bougie de plus sur mon gâteau d’anniversaire. J’étais heureuse et triste à la fois.
Bon, triste de vieillir, oui, parce que je suis comme ça, mais triste aussi parce que c’est la première fois depuis que je suis venue au monde que je souligne mon anniversaire sans mes parents et ma sœur. Sans ces proches qui me sont chers depuis toute petite. Je savais que ça me ferait un pincement au cœur. Je suis « bébé lala » comme ça, que voulez-vous.
Cette année, plus que jamais, je réalise à quel point ma famille est importante pour moi. À quel point tous les présents ne remplacent pas les éclats de rire, la joie de vivre, les conneries et les blagues qui fusent de toutes parts autour de la table autour de laquelle nous sommes habituellement attablés lors de nos anniversaires !
Ce que je donnerais pour pouvoir le vivre cette fois-ci, encore.
Les « joyeux anniversaires » ont été souhaités virtuellement. Ma sœur, qui travaille avec moi, aura pu me le souhaiter en personne en me remettant mon présent en mains propres. Je n’ai pas pu lui faire d’accolade ni de bisou. Même chose pour mes parents qui sont venus me remettre mes présents sur le pas de ma porte. Sans que je ne puisse les laisser entrer. Ça me semble parfois irréel, tout cela.
En soufflant mes bougies, ce soir, en compagnie de mes trois garçons et de mon mari, j’ai fait le souhait que l’an prochain, je puisse souffler ces bougies en présence de tous mes proches. Je sais que c’est temporaire et qu’on se reprendra fois mille. Et surtout, que je puisse tous vous serrer fort fort dans mes bras et respirer votre odeur si familière et réconfortante.
Puis, je me considère chanceuse d’avoir un mari et des enfants exceptionnels qui ont fait de cette journée un moment de bonheur « différent » qui restera tout de même gravé dans ma mémoire. J’ai reçu de l’amour et des câlins à profusion. Samedi soir, mon mari m’a offert un menu sept services du 47eparallèle. Un vrai festin. C’était juste…débile. Ça a fait du bien de se sentir au resto même si c’était à la maison. Ça changeait de la routine habituelle. Un temps d’arrêt apprécié.
Et ce soir, nous avons fait livrer du resto, on a mangé en famille, on a discuté, on a ri, on a mangé du gâteau et j’ai eu de beaux cadeaux, mais surtout, j’aurai quand même vu touts ces personnes qui me sont chères même si elles n’ont pas partagé ma table et que je n’ai pas pu les serrer dans mes bras. C’est mieux que rien.
Mon mari et mes garçons m’ont souhaité bonne fête 46 fois chacun, m’ont donné une pluie de bisous et de câlins, m’ont fait sentir importante à leurs yeux et ont mis une tonne de chaleur dans mon cœur. La COVID, je la déteste amèrement, mais elle n’aura pas tout gâché parce que ce soir, je vais me coucher heureuse et comblée. Cet anniversaire aura été différent, oui, mais l’amour qu’on se porte l’un l’autre est bien réel et résiste à toute cette merde qui, elle, est ÉPHÉMÈRE. Dieu, merci! Ah, et j'ai aussi souhaité, en soufflant mes bougies, que 2020, tu foutes le camp en emportant, avec toi, la COVID, vers l'infini et plus loin encore!
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