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Valérie Bidégaré

Se cracher les poumons!

Dernière mise à jour : 24 août 2020


Je ne sais pas quelle mouche m’a piqué il y a pratiquement 5 ans.

Est-ce parce que c’était populaire? Parce que tout le monde le faisait et que ça gagnait en popularité?

Quoi qu’il en soit, j’étais à mon sixième mois postpartum.

J’avais près de 50 livres en trop, gracieuseté de bébé numéro deux, mais aussi parce que ma réconfortante cuillère de Nutella quotidienne (d’accord, deux ou trois) engloutie à même le pot a fait son œuvre. Merci…

Quoi qu’il en soit, je voulais me remettre en forme et je voulais aussi perdre du poids.

Je suis donc allée m’acheter des souliers de course et un semblant d’équipement du genre un soutien-gorge de sport, pour éviter que mes seins de maman qui allaite me sacrent une gauche et une droite au visage à chaque foulée, un chandail et des pantalons de course.

J’étais prête. Motivée. Déterminée. Demain, je cours comme une gazelle.

C’était une belle journée d’été. Tu sais? Pas trop chaude ni trop fraîche. J’étais habillée comme une pro de la course à pied. De la musique jouait à tue-tête dans mes oreilles et j’ai activé ma montre intelligente avant de me lancer.

Bon, la première minute, je me trouvais bonne. Ça allait bien. Je courrais à un bon rythme. Après deux minutes, j’étais essoufflée, je ne me trouvais pas trop en forme, mais je me disais que j’allais m’améliorer. Après 3 minutes, les cuisses et le ventre me démangeaient à un point tel que j’aurais bien voulu m’arracher la peau. Soit c’était la friction des vêtements, soit c’était le surplus de gras qui me disait : « Eille, calme-toi, vieille folle. »

Il fallait que je continue. De toute façon, ça devait bien faire près de 5 kilomètres que je courrais, mais non, ma maudite montre affichait un maigre 1,4 kilomètre. Dans la catégorie encourageante, là…moi qui avais comme objectif de courir mes premiers 5 kilomètres ce jour-là.

Je cherchais mon air . Malgré ma bonne volonté, mes poumons brûlaient. Ça faisait mal! J’étais certaine que j’allais me mettre à cracher du feu ou encore que j’allais me cracher les poumons et devoir les ramener sous le bras.

J’ai ralenti la cadence. Mon corps n’en pouvait déjà plus. Je me souviens m’être dit à moi-même que c’est plate en maudit courir. Que c’est long ! Qu’il faut être masochiste ! Que ce n’était pas pour moi ! Je trouverais bien une autre méthode pour perdre du poids.

J’ai bouclé ma petite boucle de course. 2,76 km et c’était bien assez. J’ai eu besoin de 15 bonnes minutes pour reprendre mon souffle. Et pour le selfie, on repassera. J’étais loin d’être souriante et fraîche comme une rose comme ces joggeuses aguerries. J’avais le visage rouge comme une tomate, je dégoulinais, je faisais peur!

Puis, je me suis dit que c’était la première et dernière fois que je courrais. J’avais tellement détesté l’expérience.

Et pourtant, 5 ans plus tard je cours plusieurs fois par semaine et je m’entraîne pour mon premier demi-marathon…comme quoi même les folles changent d’idée ;)


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