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Valérie Bidégaré

Précieux sommeil


Avant de devenir maman, je sous-estimais les bienfaits d’une bonne nuit de sommeil. Par bonne nuit de sommeil, j’entends ici dormir au moins 8 heures en ligne sans me faire réveiller par un petit être pour X, Y raisons.

J’étais en couple, sans enfants. Je me couchais et me levais à l’heure que je voulais. Dormir 10 heures. Ouf, je ne me rappelle même plus quand c’est arrivé.

Ces belles nuits de sommeil se sont volatilisées avec l’arrivée de mon premier bébé et ne sont jamais revenues depuis alors que j’ai maintenant trois enfants et que mon plus jeune a deux ans.

Un bébé naissant c’est se réveiller aux trois heures pour les boires et les changements de couches. Et ça diminue aux heures lorsqu’il est en période de poussée de croissance (ah les poussées de croissance…).

Puis, il vieillit. Tu espères dormir un peu plus parce que tu es cernée jusqu’au menton, sauf que l’angoisse de séparation se pointe le bout du nez. Non seulement tu ne finis plus par pouvoir quitter la chambre une fois ton petit couché le soir pour relaxer sur le divan, mais le même scénario se reproduit lorsqu’il se réveille la nuit et que tu ne souhaites qu’une chose, retourner dans ton lit.

Et là, tu quittes sa chambre sur la pointe des pieds quand FU@#%&U$??&, le plancher craque et réveille bébé. Tu pleures en silence, priant le ciel de te laisser dormir un peu.

Et ton bébé vieillit encore, mais arrive les terreurs nocturnes, les douze mille requêtes du genre j’ai soif, viens m’abriller, je veux un câlin, je veux un bisou, j’ai peur, je veux dormir dans ta chambre, je veux que tu dormes avec moi. Tu abdiques pour acheter la paix, mais surtout des heures de sommeil.

Et quand ENFIN tu commences à dormir un peu plus parce que ton enfant a gagné en maturité et dort de mieux en mieux, tu te reproduis à nouveau alors que tu venais à peine de voir tes cernes diminuer un peu, juste un peu. Et on s’entend que la grossesse n’est pas la période de la vie d’une femme où on dort le plus paisiblement.

Tu accouches. Tu profites quasiment de tes nuits à l’hôpital comme celles que tu te payais à l’hôtel avant d’avoir des enfants et où tu dormais comme un bébé pendant des heures durant.

Tu reviens à la maison et tu te fais rappeler assez vite merci que le même scénario se reproduit et dans mon cas, il s’est reproduit trois fois. Et là, je ne te parle pas des nuits blanches où les virus s’invitent et empêche bébé puis maman et toute la maisonnée de dormir. Juste regarder tes cernes se creuser en observant ton reflet dans le miroir en dit long sur ton parcours nocturne. Tu deviens un zombie. Tu carbures au café, sinon tu ne survivrais pas. Tu as l’impression d’être sur le pilote automatique. Tantôt étourdie et nauséeuse, tantôt là physiquement pendant que ton esprit t’a fait faux bond et dort quelque part dans ton être. Tu n’es pas là!

Maudit que tu payerais cher pour avoir une, voire deux bonnes nuits de sommeil. Et le plus con dans tout cela c’est que quand ce jour arrive enfin, que ton enfant dort toute la nuit sans se réveiller, bien c’est toi qui ne dors pas parce que tu demandes s’il respire, s’il est mort, s’il n’est pas malade, s’il va bien parce que tu trouves donc bien pas ça NORMAL qu’il dorme paisiblement. Vraiment???

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