On va se le dire, faire la lessive, c’est PÉNIBLE. En tout cas, pour moi, ça l’est.
Faire la lessive pour trois petits humains, ton toi-même, ton chum et ton petit chien qui a maintenant sa garde-robe canine, ça fait des tonnes et des tonnes de vêtements, serviettes et j’en passe.
Parce qu’on s’entend, des garçons, ça joue dehors, ça se salit, beaucoup, vraiment beaucoup, et ça doit parfois se changer de vêtements deux fois dans la même journée. Et ça, c’est sans compter que mon garçon du milieu, mon 4 ans, a un léger TOC en ce qui concerne ses vêtements. Dès qu’un de ses morceaux de linge est sale, même en raison d’une simple goutte de Nutella qu’on essuie avec une débarbouillette mouillée, sa journée, sa vie, tiens, est scrap. Il doit impérativement se changer de vêtement right now sinon je crois que sa survie en dépend.
En tout cas, si ce n’est pas sa survie, c’est la mienne parce qu’il fait une de ces crises de bacon. Bref, il se change plusieurs fois par jour, et ce, chaque jour. Oui, oui, je t’entends ici. On travaille fort là-dessus. Sauf que ça ajoute pas mal de vêtements dans le panier à linge sale et dans ma laveuse et dans ma sécheuse et dans ma pile de vêtements à plier.
Ma salle de lavage est au sous-sol, dans une pièce fermée. Pour être honnête, il y a des semaines où je procrastine solide et où j’omets VOLONTAIREMENT de plier les vêtements propres parce que juste à regarder la quantité de vêtements qui s’empilent au sortir de la sécheuse, je déprime.
Alors je tourne les talons, je ferme la porte et je vis dans le déni. Non, cette pile de linge à plier n’existe pas. Je ne la vois pas donc elle n’existe clairement pas.
Et quand mes enfants ont besoin de vêtements propres, ils ont juste à aller piger dans ce mont Everest de vêtements qui se trouve au sous-sol.
Parce qu’évidemment, personne ne se propose pour m’aider à plier cedit mont Everest de vêtements. Je pense qu’ils attendent qu’il rampe tout seul jusqu’à leur tiroir. Sauf que… ça n’arrive pas à moi que maman intervienne.
Et quand maman intervient, ça lui prend trente à quarante-cinq minutes pour en venir à bout. Les vêtements et serviettes, c’est chiant, mais ça va. C’est quand tu arrives aux bas et que tu essaies de tous les rapatrier et que mystérieusement, il en manque 1-2-3 de plus chaque semaine. Va savoir.
Bref, ce plan quinquennal qu’est celui de plier les vêtements de ma tribu n’est pas vraiment motivant. Quoi qu’il le soit un peu plus quand je décide de mettre de la musique et de siroter un verre de blanc parce qu’affronter le mont Everest, ça prend du courage, de la détermination et de la persévérance autant bien de motiver comme on peut ? C’est une fois arrivée au sommet que je réalise à quel point ce mont est imposant, impressionnant, de par sa stature, sa dimension, sa hauteur et c’est avec fierté que je dépose la dernière paire de bas en son sommet tel un grimpeur qui y plante son drapeau avec émotion après son ascension.
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