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Valérie Bidégaré

Mon chien, mon meilleur ami!


Petite, nous avons eu plusieurs chiens. Un berger allemand dont je garde de vagues souvenirs parce que trop jeune, un caniche qui s’appelait Coquette et qui détestait ma soeur. Elle n’avait d’yeux que pour moi. Malgré mes tentatives de rapprochement entre ma sœur et Coquette, elle finissait soit par la mordre, soit revenir vers moi. Pour dire vrai, elle était un brin détestable. Bon débarras!

Puis, au début de mon adolescence, nous avons accueilli un petit chiot dans notre famille. Lucky, un magnifique Dalmatien. Il était si mignon. Nous avons eu tout de suite un coup de cœur pour cet adorable chien. Rapidement, il est devenu mon meilleur ami. Je suis une personne qui garde tout en dedans, pour qui parler de ses émotions, dire ce qui la tracasse ou lui passe par la tête relève d’un miracle. Je n’y arrive juste pas et c’est comme cela depuis petite. Je travaille très fort là-dessus, maintenant, mais imagine à l’adolescence. Mon seul confident était mon journal intime où j’y déversais mon flot d’émotions, heureuses ou tristes.

Mon chien a donc remplacé mon journal intime. Il est littéralement devenu mon confident. Celui que je tenais fort dans mes bras dès que je revenais de l’école pour lui raconter ma journée, lui parler de mes joies et mes peines, de mes amours et mes chagrins d’adolescente. De tout, quoi. Il me regardait avec ses beaux petits yeux bruns et j’avais l’impression qu’il me comprenait, qu’il m’écoutait et qu’il partageait mes états d’âme. Il m’écoutait sans me défier, gronder, juger, ni rire de moi. Il m’écoutait, point, et en bonus il gardait tout cela pour lui.

C’est à cette époque que j’ai compris à quel point avoir un animal de compagnie pouvait avoir des effets bénéfiques parce que somme toute, Lucky, c’est le premier être vivant à qui j’ai été capable de dire avec des mots ce qui se cachait en dedans. Il m’aura fait énormément évoluer pendant ces quatre années où il a partagé notre vie. Malheureusement, il est devenu malade et nous avons pris la déchirante décision de le faire euthanasier. Ç’a été la fin du monde pour moi. J’avais perdu mon chien, mon confident, mon meilleur ami. Écrire ces lignes me fait, encore aujourd’hui, monter les larmes aux yeux. Mon deuil a été long. J’en ai pleuré un coup et je me suis dit à moi-même que je n’aurais plus jamais de chien. Comme quoi il ne faut jamais dire jamais…

En mai dernier, nous avons accueilli Gustave dans notre petite famille.

L’objectif, pendant le confinement, était de divertir les enfants, de leur offrir un ami en dehors de leurs frères et ainsi leur permettre de se changer les idées. Bon, ça été semi un échec au départ, mais dans les dernières semaines, on voit une belle relation se développer entre le chien et les enfants qui tentent moins de lui faire la peau maintenant. Comme quoi nos interventions et bien de la persévérance, ça paye!

Et, je vois mon plus vieux, qui a la même mauvaise habitude que sa maman, encore aujourd’hui petite, de tout garder en dedans. De refuser de parler sous peur de voir ses lèvres bruler. Je lui ai raconté, comment, plus jeune, j’allais me blottir contre mon chien dans ces moments-là et je lui confiais ce qui me tracassait parce que je savais qu’il ne dirait rien. Qu’il m’écouterait et que ça me ferait du bien. Il a souri. Je lui ai dit de l’essayer. Parfois, je le surprends, la tête collée contre celle du chien, à chuchoter près de son visage. Je sais alors qu’il se libère d’un trop plein d’émotions et je souris parce que je le comprends.


Et ce n’est qu’un peu plus tard que je lui demande, lorsque je vais le blottir, ce qu’il racontait à Gustave. Puis je termine en lui disant qu’encore aujourd’hui, à 30 ans et des poussières, je me confie à mon chien. Je me colle contre lui quand je suis triste, je le serre fort dans mes bras quand ça va et quand ça ne va pas, je lui partage ce qui me passe par la tête. Il me fixe de son doux regard noisette et semble me comprendre. Et ça me fait du bien. Puis, il me lèche doucement la joue et se blottit contre moi. Aussi simple que ça. C’est fou hein, mais je comprends maintenant plus que jamais pourquoi on dit du chien qu’il est le meilleur ami de l’homme.


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