C’était jour de migraine. ENCORE! Je dis encore parce que je suis abonnée aux migraines depuis petite à raison de deux à trois par mois, parfois plus.
La migraine, laisse-moi te dire que si tu connais, tu sais que ce n’est pas un simple GROS MAL de tête qui passe après avoir avalé deux Advil et deux Tylenol. Oh non! Pourquoi avoir cette chance? Ce serait trop merveilleux!
Bien non. Dans mon cas, ça prend des triptans, un médicament spécialement conçu pour le traitement de la migraine, que je combine avec une tonne de cachets vendus en pharmacie.
Parfois ça passe et parfois la migraine résiste un, deux, même trois jours.
Trois jours où le cerveau cherche clairement une porte de sortie pour se pousser de ton crâne et il pioche sur un moyen temps pour sortir de cette grotte-là. Imagine des mineurs qui martèlent ton cerveau à intervalles réguliers, toujours sur le même beat, la même pulsation. Ça rend folle! Trois jours où la douleur est si intense que tu ne peux supporter l’intensité de la lumière. Trois jours où tu as envie de vomir par le mal et parfois, oui, ça se produit. Trois jours où tu ne peux tolérer ni le bruit, même du vent, ni des odeurs spécifiques.
Ce matin, je me suis levée avec la migraine. J’ai toujours envie de pleurer dans ce temps-là parce que c’est vraiment souffrant. Ça me gâche la vie depuis des années et ça a pris de l’ampleur avec le temps.
Et ces jours-là, tu as quand même le devoir d’être, d’abord et avant tout, une maman. Et même si tu n’as qu’envie de rester au lit avec des débarbouillettes froides sur le front et la nuque, emmitouflée dans le noir, à l’écart du bruit, bien tu te lèves. Tu prépares le déjeuner des enfants avec le cœur sur les lèvres et les tempes qui jouent du tambour. Tu gères les enfants dont le moindre cri semble vouloir te faire fendre le crâne en deux alors pour les crises et les chicanes, ça arrive que tu achètes la paix!
Puis, s’il te prend l’envie de t’allonger sur le sofa, le teint blanc comme un drap avec ton visage cadavérique, et que tu dis à ta progéniture que tu ne te sens pas bien, que tu as besoin de repos, bien ta progéniture n’en a pas grand-chose à cirer. Elle sautille sur le sofa à côté de toi, pendant que bébé essaie de te jouer dans les cheveux (NON, pitié) que le chien prend le canapé pour une piste de course et qu’un de tes garçons te réclame une 22e collation. GOD!
Les jours de migraine, même si tu souhaites ardemment prendre OFF, tu ne peux pas totalement. Ainsi va la vie, mais tu pries le ciel pour que cette douleur se pousse au plus…je t’épargne ici mes blasphèmes.
C’est là que je réalise que nous sommes faites forte, les mamans. Parce que même à moitié mortes, on tient le fort, sans trop nous plaindre, ou presque!
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