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Valérie Bidégaré

Maman pieuvre

La charge mentale, tu connais? L’image qui me vient en tête quand je songe à ce concept est celle d’une pieuvre.

Plus précisément d’une maman pieuvre dont les tentacules ne cessent de s’activer au cours d’une journée afin de conjuguer toutes les tâches planifiées, mais aussi les imprévus qui viennent brouiller les cartes.




Bon, dans mon cas, je n’ai que deux mains, mais misère que je suis capable d’en faire des choses dans une journée avec mes deux mains au point où certain jour je crois vraiment avoir huit tentacules moi aussi.

Lever les enfants le matin, préparer les vêtements et le déjeuner, assembler les boîtes à lunch et transmettre les informations à papa qui se charge de laisser les enfants à l’école et à la garderie pendant que maman se rend au travail. Oups, un appel du service de garde parce que l’inscription du plus jeune est incorrecte alors maman prend du temps sur sa pause pour faire des téléphones puis reprend le travail. Oups, maman doit appeler au transport scolaire pour faire une demande de révision de trajet parce que l’autobus passe devant la maison, mais le chauffeur, malgré son bon vouloir, ne peut y embarquer notre enfant sans l’autorisation de la haute direction.

Alors, maman, entre deux bouchées de salade, perd prend 45 minutes de son temps pour tenter de parler à un responsable après quoi elle doit gérer également un rendez-vous à la clinique.

Retour au travail pour le dernier droit avant la fin de la journée pour ensuite aller récupérer les enfants à trois endroits différents. On revient à la maison et on enclenche la routine des bains, repas, lunchs, devoirs, dodos, alouettes.

Quand je te parle de charge mentale, c’est ça! Tout ce qui s’ajoute et doit être fait au fil de la journée et qui vient à peser lourd dans ma tête de maman. Parce que bien que mes mains soient capables d’en prendre, ma seule et unique tête, parfois, voudrait exploser.

Et là, ce n’est rien, parce que la saison des virus n’est pas encore amorcée. Parce que qui prend congé pour s’occuper des petits malades? MAMAN!

Et c’est, à bout de souffle, que je tente de mariner dans mon bain afin de décompresser de ces folles journées où ma charge mentale est élevée. Et quand j’ai un peu de chance et que je n’entends pas des cris, des pleurs ou encore des MAMANS pendant ce moment de détente, je me mets à rêvasser et je me dis que les hommes, les papas, sont chanceux au fond. Le concept de charge mentale, ils ne le connaissent que très peu parce que, la plupart du temps, lorsqu’il y a un problème, on appuie sur le BOUTON MAMAN. Même mon chum appuie dessus quand il cherche quelque chose, non, mais!

Puis, c’est là que je me dis que ce n’est pas des tentacules mains de plus que je devrais avoir, mais plutôt un pénis entre les jambes. Ma vie serait un peu plus zen, relaxe, sereine et ma charge mentale…pas tant élevée.

Mamans pieuvres, je vous lève mon chapeau parce que jour après jour, vous gardez la tête hors de l’eau. Suffit d’être en mesure de ne pas se surcharger pour ne pas crouler.

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