Chaque année, à la vue des premiers flocons qui tourbillonnent tout doucement dans le ciel d’automne, je retombe en enfance.
Je ne blague pas.
Je me sens littéralement comme une gamine qui n’a qu’une envie; enfiler son habit de neige, sa tuque, son foulard, ses bottes et ses mitaines pour sortir de la maison, courir dans la cour, sentir la neige fouetter mon visage, me coucher au sol pour faire un semblant d’ange dans ce qui est un mélange de neige et de gazon puis tenter de façonner un bonhomme tout blanc.
Les premiers flocons de l’hiver 2020-2021 ont virevolté toute la journée. Un timide tapis blanc s’est dessiné au sol. À défaut d’aller jouer dehors, je suis allée courir. Ma première course enneigée de l’année. Les flocons fouettaient mon visage. Mon mascara coulait sur mes joues rougies par le froid. J’avais le sourire aux lèvres. Je me sentais heureuse, bien, légère.
Ces premiers flocons, je les attends toujours avec impatience. Puis les suivants, et les autres à venir. Tout comme la première tempête que j’adore observer dans le confort de mon salon pour ensuite aller m’amuser avec les enfants dans cette grosse bordée synonyme de plaisir.
Ces premiers flocons, je les attends toujours avec impatience, peut-être parce que je suis née en décembre et que j’adore l’hiver! Ouin, je suis folle de même! J’ai tout de suite envie de mettre de la musique de Noël, de faire brûler ma chandelle qui embaume le sapin, de sortir mes chauds pyjamas et de siroter un chocolat chaud.
Je suis bébé. Oui. Peut-être. Et puis après. Je suis aussi excitée que les enfants. J’aime encore laisser mes rideaux ouverts au coucher et observer la neige danser dans le ciel. Je trouve que c’est un spectacle magnifique qu’offre la nature. Et cette année, encore plus que jamais. La pandémie, la COVID-19, n’est pas évidente pour le moral et il suffit de s’accrocher à de simples petites choses, de simples petits bonheurs pour changer le mal de place. Certains n’étaient pas prêts pour ces premiers flocons. Certains détestent l’hiver. Ils ont tout à fait le droit. Moi, je préfère me concentrer sur le côté magique de chacun de ces petits flocons uniques qui me font briller les yeux de mille feux de même que ceux de mes enfants.
La neige nous permet de nous amuser tout plein et on en profite en famille, jusqu’au printemps. Après, quand la neige commence à devenir laide, brune, sale, j’avoue que j’ai hâte qu’elle cède sa place au verdoyant gazon et à la chaleur de l’été. D’ici là, autant accueillir l’hiver à bras ouvert plutôt que de la maudire. Ça aide à passer au travers plus facilement.
Let it snow, let it snow, let it snow!
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