Je l’ai déjà dit, je ne m’en cache pas, je suis une maman qui souffre de troubles anxieux et panique.
Si tu as lu mon billet sur le sujet, tu sais également que j’ai consulté parce que ce mal invisible me pourrissait la vie sur un moyen temps.
Je consultais, oui, et j’appliquais au quotidien les trucs que me fournissait mon psy pour dompter ma bête noire. On s’entend que ce n’est pas chose facile. Tu poses un bien en avant pour mieux reculer de trois. Ça devient frustrant, fâchant, décevant, décourageant, name it!
Puis un jour, j’ai décidé de sortir et de poser un pied à l’avant, puis un autre et un autre, mais à un rythme plus rapide que celui de la marche. Je me suis mise à courir. Je devais me changer les idées. Arrêter de broyer du noir. D’avoir des pensées anxiogènes entre les quatre murs de ma maison. Arrêter d’avoir peur de sortir et de pseudo mourir d’une mort horrible, horrible, une fois les pieds à l’extérieur de la maison.
Je devais réapprendre à vivre normalement et non comme un ermite qui a peur de tout. Peur d’avoir peur. J’en étais pas mal rendu-là lorsque j’ai pris la décision de me mettre au jogging. D’un, j’avais envie de perdre du poids à la suite de mon second accouchement. De deux, je voulais me faire du bien au corps, mais surtout à l’esprit.
Parce que le temps d’une course, ma tête ne se perd pas dans ses pensées anxiogènes. Je suis bien ancrée dans le moment présent. Je regarde le paysage autour de moi. Je prends le temps de respirer l’air pur et frais. De savourer les gifles du vent sur ma peau, la chaleur des rayons de soleil. Une fois ma première course terminée, j’ai réalisé que non, je n’étais pas morte. Que j’étais vivante et que je me sentais bien.
Le corps sécrète des endorphines. Tu sais, ce qu’on appelle aussi l’hormone du bonheur. Ces endorphines sont en quelque sorte une réponse de notre corps devant un stress pour tenter d’en réduire son niveau. Donc, laisse-moi te dire qu’après ma course, je me sentais beaucoup moins angoissée, stressée, anxieuse et donc je pesais moins rapidement sur le bouton panique.
C’est devenu ma bouée de sauvetage. Et si je ne courais pas, je m’entraînais dans le confort de ma maison toujours pour calmer mon hamster tantôt nerveux, tantôt sur le speed. Dès que je me sentais angoissée ou près de déraper, j’allais m’entraîner ou courir. Je me plongeais dans le moment présent. Plus rien ne comptait et je m’apaisais. Progressivement, j’ai vu une amélioration de ma situation parce qu’en étant moins anxieuse, j’étais dans un meilleur état pour me gérer. Pour apprivoiser et dompter ma bête noire. Et quand je sentais que j’allais céder à la panique, j’étais capable de me ramener à la réalité plus rapidement.
Et quand tu vois que tu constates ce genre de petites victoires, bien on dirait que ça crée un effet boule de neige et que tu progresses un brin plus rapidement. C’est ce qui m’a évité de prendre de la médication, l’entraînement, la course. Ç’a été ma thérapie, ma médication naturelle que j’ai combinée à mes séances avec mon psy.
Maintenant, je suis beaucoup moins anxieuse et je fais beaucoup moins de crises de panique. Je cours plusieurs fois par semaine non pas seulement pour perdre du poids ou gérer mon anxiété, mais simplement parce que ça me fait du bien IN and OUT! Puis, quand je sens que je suis un peu plus angoissée, je planifie ma séance, je sors courir ou je bouge de la maison et je me calme les nerfs.
Ce n’est pas une solution miracle. Parfois, oui, ça ne marche juste pas parce que c’est comme cela et je l’accepte. Je n’essaie pas de ramer contre le courant. Je le vis et me donne le droit de le vivre en me rappelant que demain, ça ira mieux.
Et cette bouée de sauvetage qu’est la mienne ne fonctionne peut-être pas pour tous, mais pour moi, OUI!!! Si jamais tu te sens anxieuse limite paniquée, essaie de bouger question de voir si ton hamster va s’accrocher au moment présent et se calmer les nerfs un peu!
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