La semaine de relâche tire à sa fin. L’école reprend demain. Déjà.
Ça fait plus de dix jours que nous sommes dans notre petit cocon familial et je peux te dire que ça a fait du bien.
On savait pertinemment que la semaine de relâche serait différente cette année en raison de la COVID-19 et, pour dire vrai, ça ne me préoccupait pas plus que cela. C’est comme si la maman G.O. en moi était contente d’avoir une année de sursis. TSE, de ne pas avoir à planifier la plus merveilleuse semaine de relâche de feu que tes enfants peuvent vivre.
Je suis en congé chaque semaine de relâche depuis l’entrée à l’école de mon plus vieux, il y a 3 ans de cela. Et il faut se le dire, habituellement c’est loin d’être une semaine relaxante. Oh que non. On planifie des activités tous les jours. Notre semaine est réservée au quart de tour; journée au cinéma, sortie au Récréofun, visite aux Galeries de la Capitale, un saut au musée, pourquoi ne pas aller patiner, manger au restaurant et dénicher l’activité la plus populaire du moment, celle qui est full cool et branchée.
Bref, en tant que maman, tu arrives au bout de la semaine de relâche la langue à terre, la fatigue dans le tapis et les cernes creusés jusqu’au menton. Ah, et en plus, plus les jours passent, plus tes enfants finissent par te dire qu’ils ne font jamais rien, qu’ils s’ennuient, tu vois le genre. Reconnaissance incroyable de la part de sa progéniture envers une maman qui se donne et y met tout son cœur.
Alors cette année, j’étais bien contente d’être forcée à prendre cela plus relaxe. J’ai planifié des activités, des ateliers, dans le confort de notre maison. Ça fait que si on voulait rester en pyjama jusqu’à midi, déjeuner à 9h30 et prendre ça mollo, ainsi soit-il. J’avais pris soin de dévaliser un magasin bon marché pour y acheter de la peinture, des toiles, des pinceaux, du matériel de bricolage, des jeux extérieurs, des casse-têtes et j’en passe. Donc, une journée c’était les ateliers de peinture, l’autre le bricolage, la suivante les jeux de société, ensuite des chasses au trésor, etc. On a pris soin de sortir à l’extérieur prendre l’air lorsque Dame Nature se décidait à ne pas trop vouloir nous faire geler. Nous sommes aussi allés manger une crème glacée parce que ça nous tentait. Bref, on laissait libre cours à l’improvisation et ça, c’est tellement plaisant. J’ai même pu faire des siestes, tous les jours, oui! J’en avais besoin.
J’ai constaté que mes enfants ont eu beaucoup de plaisir et moi aussi. Beaucoup moins dans la gestion et beaucoup plus dans l’appréciation. Nous avons eu de beaux moments. Les enfants ont adoré les ateliers planifiés, mais surtout de passer du temps de qualité avec maman qui participait aux activités avec eux. Je pense que leur donner mon attention, leur offrir ma présence de corps et d’esprit valait plus pour eux que tous les sous que j’aurais pu investir dans une quelconque activité extérieure. Oui, cette année, la relâche a été relaxe, mais c’est l’une de nos plus belles.
Nous avions besoin de nous retrouver et de nous accorder du temps de qualité pour effacer, fuir un brin cette morosité et cette effervescence pandémique.
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