Après pratiquement un mois de vacances, c’est demain que la routine reprend son cours normal.
Depuis la mi-décembre, on se lève tard, on flâne en pyjama le matin, on déjeune quand on ressent la faim, on s’amuse beaucoup autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison, on rigole tout plein, on rentre à la maison, les joues rougies, le cœur léger et on boit des chocolats chauds pleins de guimauves, on regarde des films en famille, on cuisine des repas spéciaux, on se couche tard et souvent tous dans la même chambre, on profite de la vie, quoi!
Ces vacances des fêtes 2020-2021 étaient différentes, spéciales. On n’a pas pu côtoyer les membres de notre famille, assister à mille et un partys, boire un peu trop et se coucher très tard puis avoir mal au crâne le lendemain matin. Cette année, les festivités ont été plus sobres. On a été plus raisonnable. Et si au départ, ça me faisait très mal au cœur, avec du recul, j’ai aimé ce temps d’arrêt parce que c’est ainsi que je le vois.
Une pause en famille, tous les cinq dans notre petit cocon à ralentir le rythme et à en profiter pour faire ce qu’on n’arrive habituellement pas à faire dans le temps des fêtes parce qu’on visite le plus de monde possible en un court laps de temps.
Nous nous sommes reposés. Nous avons fait la grasse matinée. Nous avons eu le temps de prendre le temps de prendre le temps. Aller se promener plusieurs fois par jour avec le chien, glisser, construire des forts, nous n’avons jamais autant joué dehors.
Bien sûr, des jours, on se tapait sur les nerfs, mais pas souvent parce qu’on avait du plaisir. On s’est redécouverts.
Demain, ma petite bulle va crever. Les enfants retournent à l’école et moi au travail et pour te dire la vérité, je n’ai pas le goût. Je n’ai pas envie de replonger dans la routine effrénée, non, mais je n’ai surtout pas le goût de retourner dans cette réalité infectée d’un virus que je ne veux attraper. Les enfants porteront leurs masques à l’école. Le concept ne me dérange pas. J’ose simplement espérer que ça les protègera. Et je porterai le mien aussi, à l’école, et j’espère que ça me protègera également.
Tu as ton opinion sur la situation, j’ai la mienne. Respectons-nous. Ici, les enfants n’ont pas le goût de quitter leur petit cocon sécuritaire pour retourner à l’école qui devient de moins en moins normale, par la force des choses. Mon plus vieux craint que ses amis veuillent des câlins. La COVID-19, ça l’angoisse beaucoup et ce n’est pas moi qui lui lance mes angoisses et mes craintes sur le dos. Je ne parle pas de ce que je ressens devant les enfants. Ça vient de lui et ça me rend triste.
Nous rêvons tous du jour où nous lancerons nos masques aux ordures. On fait de grands pas, mais pas encore assez. Ce jour viendra, il faut y croire, mais dans l’intervalle, j’aurais pris encore une semaine ou deux simplement pour voir comment évoluent les choses parce que pour l’instant, ce n’est guère reluisant et disons que moi aussi, j’ai une grosse petite crainte, pour demain.
Comments