Le nouveau coronavirus, je ne sais pas quel visage il a, mais clairement, il doit être laid, horrible à en faire peur. Le genre de face qui te marque et que tu es incapable d’oublier. La COVID-19, je ne lui aime pas la face, et ce, depuis le début.
Parce que la COVID-19 nous a confinés à la maison longtemps, trop longtemps, a chamboulé nos plans de vacances d’été, repousse notre voyage à Disney prévu au printemps 2021, nous isole à nouveau de notre famille, de nos amis et des personnes qui nous sont chères. Ah, elle nous force aussi à mettre tout un arsenal de protection pour le boulot et quand on va faire des emplettes. Elle va chambouler notre fête de l’Action de grâce 2020, probablement celle d’Halloween aussi et, je ne l’espère tellement pas, la période du temps des Fêtes.
Elle fait angoisser nos enfants, mais nous aussi. La liste est longue, je pourrais continuer mon énumération jusqu’à ce que je tombe de fatigue sur mon clavier d’ordinateur. Cela dit, la semaine dernière, j’ai commencé à avoir des symptômes comme des douleurs musculaires, d’intenses maux de tête qui ont duré des jours, de la fatigue intense, mal à la gorge et essoufflement. La fièvre s’est ajoutée en fin de semaine. Puis, c’est mon bébé, qui, à son tour, s’est retrouvé avec les mêmes symptômes. Et une maman sait très bien que son bébé ne va pas du tout quand tu lui offres du chocolat et qu’il refuse même d’en manger.
En temps normal, si la COVID-19 n’avait pas existé, j’aurais relativisé la chose. Je me serais dit que c’est probablement un virus qui va passer de lui-même sous peu. Sauf que là, mon côté rationnel a pris le bord solide. D’abord parce que nous avons une tonne de symptômes qui s’apparentent à celui du nouveau coronavirus et ensuite parce que d’autres symptômes s’ajoutent au fur et à mesure que les jours passent.
Ça fait que quand j’ai réalisé qu’on faisait de la fièvre, mon bébé et moi, j’ai éclaté en sanglots. J’ai imaginé le pire. TSE, déjà dans l’anticipation et la panique. Je regardais mon bébé, couché, en sueur, tout pâle et peu vigoureux et je ne pouvais pas m’arrêter de pleurer. Je ne voulais pas que cette chose au visage horrible le gruge de l’intérieur. Qu’il s’en prenne à moi, mais pas à mes enfants.
J’ai appelé ma mère, bien oui, qui m’a dit de me calmer les nerfs. De toute façon, on allait passer un test de dépistage, on en aura le cœur net. Ça fait que nous sommes entrés dans le petit garage du centre de dépistage, on a répondu aux mille et une questions jusqu’au moment fatidique de te faire entrer un bâton ça de long dans le fond de la gorge, d’avoir envie de vomir sur l’infirmière qui te rentre ensuite le même dit bâton ça de profond dans le nez. Tu as l’impression d’avoir le nez bouché, l’œil te pleure, ça te gratte et te pique par en dedans et comme si ce n’était pas déjà assez désagréable, elle doit compter jusqu’à cinq avant de le retirer. J’angoissais tellement. Je déteste ce genre de test. Encore l’anticipation et l’anxiété. Belle bibitte ça. Bon, au final, je n’en suis pas morte, mon fils non plus, mais il a pleuré sa vie pauvre minou. Quel test de merde.
Nous sommes repartis à la maison dans l’attente du résultat qui, espérons-le, ne tardera pas. Parce que déjà que la COVID-19 met une bonne partie de notre vie sur pause, au quotidien, quand elle semble s’inviter dans ta cour, ça te paralyse sur un moyen temps. C’est là que tu réalises l’ampleur de cette chose qui n’a pas fini de nous en faire voir de toutes les couleurs.
Bon courage Valerie!!🌸