Lorsqu’une LONGUE fin de semaine de trois jours se pointe à l’horizon, j’aime toujours faire des activités ou un petit je-ne-sais-quoi afin de briser la routine. Sortir de l’ordinaire, quoi!
C’est la fin de semaine de la fête du Travail. Trois jours de congé bien mérités après cette première semaine d’école, de garderie et de boulot à plein temps.
Chaque année, nous varions nos activités, mais cette fois, disons que la COVID-19 vient un peu ralentir nos ardeurs.
Après réflexion, je me suis dit que ce n’était pas SI dramatique et qu’il y avait moyen d’avoir du plaisir en famille sans investir un cent. Ce n’est-tu pas doublement le bonheur, ça?
J’ai donc proposé aux enfants de choisir leur dessert préféré. Ils ont opté pour de la fondue au chocolat et une panoplie de fruits. On a sélectionné un film à visionner en famille puis la soirée se terminera par du camping dans la chambre de maman et papa.
Ça là, c’est le summum. Quand je propose à mes enfants de faire du "camping" dans notre chambre, ils deviennent fous!
Ça fait qu’on amène les trois matelas des enfants dans notre chambre. Heureusement, on a un grand walk-in alors il y en a un qui s’y installe avec Gustave, qui se taille une place sur le lit du plus grand.
Les deux autres matelas sont placés de chaque côté du lit de papa et de maman.
Disons qu’on doit jouer à Tetris un peu et que de me rendre à mon lit est périlleux, mais il y a quelque chose de magique dans ce genre de nuit. Beaucoup de fébrilité en tout cas. Des fois, je me demande quelle idée j’ai eue d’initier cela. On couche les garçons plus tôt et ils sont tellement énervés qu’on doit monter environ 15 fois pour faire de la discipline. Impossible d’écouter notre série du moment en paix!
Parfois, on doit même les séparer pour les ramener dans notre chambre une fois le sommeil venu. Comment se donner du trouble après s’être donné le trouble d’amener tous les matelas, les couvertures et les oreillers, refaire les lits et placer le tout judicieusement.
Puis, ce n’est pas la nuit des plus reposantes parce que mon garçon de quatre ans ronfle comme un truck. Honnêtement, il est dans sa chambre et même la porte fermée on l’entend. Imagine dans ma chambre à 30 centimètres de moi! Puis, il grince des dents à en donner le frisson. Mon plus vieux, lui, dort paisiblement avec le chien. Des trois, c’est celui qui a toujours eu le « meilleur » sommeil.
Quant à bébé, du haut de ses deux ans, il continue de se réveiller tellement de fois dans une nuit que j’ai cessé de compter. Par contre, c’est pratique de l’avoir à proximité, ça évite de se lever, endormi, la nuit, pour gérer crises et autres drames ou de se cogner un orteil sur le cadre de la porte.
Cela dit, voir leurs jolis minois souriants et leurs petits yeux brillants quand je les borde, ces soirs-là, ça vaut tout l’or du monde. Ils se chantent des chansons et se racontent des histoires. Ils sont beaux à voir! Même moi, je m’endors avec le sourire aux lèvres. Je suis aussi fébrile et bébé qu’eux, je pense.
Même si les soirs de "camping" dans ma chambre ne sont pas ceux où je dors le mieux, je récidive plusieurs fois dans l’année parce que ça nous fait de merveilleux moments en famille qui resteront gravés dans nos mémoires.
Parce que, pour dire vrai, j’ai encore bien en mémoire ces soirs où mes parents faisaient du “camping” avec ma sœur et moi. Nous étions énervées, nous étions fébriles, nous étions tellement contentes. Je parle pour moi, ici, mais ça valait tout l’or du monde. C’était l’un des plus beaux privilèges, la plus belle des récompenses, le plus beau moment qui brisait la routine que d’avoir un moment merveilleux du genre avec mes parents. J’y repense et je souris encore. C’était magique et je crois que c’est pour cela que je souhaite à mon tour le reproduire avec mes enfants.
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