Traditionnellement, en prévision de la journée de l’Action de grâce, on se réunissait chez mes parents, ma sœur, sa petite famille, moi et la mienne.
Ma mère cuisinait un festin de fou. La table débordait de nourriture. Ça sent toujours tellement bon dans la maison et c’est toujours tellement délicieux la bouffe que ta maman concocte. Ce n’est pas mêlant, je ressors toujours de la maison pratiquement en roulant.
Par contre, ce dimanche soir pré Action de grâce, a été quelque peu différent, cette année. COVID-19 oblige. On a revisité notre menu de festivités. Sur le coup, j’ai trouvé ça moche, voire triste, puis je me suis dit qu’une fête revisitée n’est pas nécessairement synonyme d’ennuyant.
Ça fait que dimanche, j’ai passé la majeure partie de ma journée à cuisiner les classiques que ma maman a l’habitude de nous proposer lors de notre souper de l’Action de grâce familial. J’ai fait ma soupe aux légumes, mon pain maison, mis ma dinde au four, concocté un pouding chômeur, alouette.
Avec la quantité de bouffe, il était difficile de croire que nous étions que cinq pour le souper. Ça sentait bon dans la maison. J’y ai mis tout mon cœur. J’ai décoré la table sobrement, mais avec amour. Nous nous sommes tous lavés avant le souper et avons troqué nos habits chics pour nos pyjamas.
Et nous avons dégusté notre premier festin d’Action de grâce à cinq. C’était chouette, au final. J’étais fière du résultat et les garçons n’arrêtaient pas de me dire que je faisais la meilleure soupe aux légumes, la meilleure dinde, le meilleur pain et j’en passe. Ça fait tellement plaisir à mon cœur de maman qui a passé la journée devant les fourneaux.
Je me suis couchée, ce soir-là, heureuse et comblée. Et à l’occasion du lundi de l’Action de grâce, nous avions envie de sortir à l’extérieur de nos quatre murs et de changer d’air un peu. De profiter de cette magnifique journée d’automne ensoleillée. Nous sommes partis, avec la famille et les cousins en direction de l’île d’Orléans. Cette terre d’enfance qui a été le théâtre de moments de bonheur, de souvenirs inoubliables de ma jeunesse. On a en vécu de belles choses là-bas, ma sœur et moi, lorsque nous allions visiter mes grands-parents maternels.
Aujourd’hui, nous sommes allés nous promener en véhicule tout terrain (VTT) sur les terres de ma tante. Les garçons ont couru à s’en épuiser, ont joué dans la boue, ont fait des tours de VTT à répétition, ont chassé une souris, récolté des pommes de terre, mangé leur collation dans la boîte d’une remorque…
Ils ont eu beaucoup de plaisir et pour eux, cette journée était spéciale et mémorable. Mon plus vieux m’en a parlé, le sourire aux lèvres, au coucher. Il était tellement content.
Et, petits et grands étaient épuisés d’avoir profité à fond de cette journée au grand air. Ça fait tellement du bien et, pour vrai, ça nous a fait oublier solidement la COVID-19 et les mesures mises en place par la santé publique. C’est comme si, l’espace de quelques heures, nous étions dans notre petite bulle de bonheur où cette pandémie n’existe pas et où il fait bon vivre. Oui, cette année, l’Action de grâce a été revisitée, mais nous nous sommes forgé des souvenirs inoubliables qui resteront gravés dans notre mémoire et qui nous feront sourire longtemps.
Comentarios